STOP A LA LOI DU SILENCE

samedi 3 mars 2018

Trouver de l’aide en psychiatrie




Le 5 juillet 2011, une loi a profondément modifié le régime d'application des hospitalisations sous contrainte.

Ce régime concerne des personnes éprouvant des difficultés psychiques et se mettant en danger ou mettant en danger leurs proches ou leur environnement, soit 80 000 personnes en France chaque année

Cette loi prévoit qu’outre l'hospitalisation d'office classique, à la demande d'un tiers ou du préfet, s’ajoute désormais  une situation dite de "péril imminent pour la santé de la personne malade" aux limites assez floues et donc critiquées par les associations de défense des malades, mais aussi des associations de défense des droits de l'homme, car ces mesures sont des mesures de soin mais aussi des mesures privatives de liberté, totale ou partielle.
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Je n’ai que trop pratiqué, en 2005, les hôpitaux publics et les cliniques privées lorsque mon enfant Céline était malade Borderline. Mon enfant était suicidaire, elle se scarifiait, elle dormait avec un couteau sous son oreiller. J’ai cru obtenir de l’aide en me tournant vers des praticiens, j’ai voulu la protéger mon enfant coûte que coûte. 

Je comprends maintenant qu’il lui était impossible de rester dans un environnement si scabreux mélangeant tous les types de patients.

Mais là où les parents cherchent de l’aide pour leur enfant malade, il existe un mur d’incompréhension entre le parent et le psychiatre. 

Céline a été foutue dehors de l’hôpital dés le lendemain et deux jours après, elle mettait fin à ses jours, par pendaison.

C’est l’atrocité de ces lieux où les parents sont maltraités, jugés responsable de tout, humilié par le psychiatre qui, lui, a une compétence médicale alors que vous, vous n’êtes rien, pire vous êtes quelqu’un de nocif pour votre enfant.
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Autre vécu : Lorsque votre enfant fait une tentative de suicide; elle a avalé des psychotropes, on ne sait la quantité ni depuis combien de temps parce que vous étiez au travail et que vous la découvrez à votre retour. 

Elle est parquée aux urgences pour une attente qui semble indéfini au parent anxieux.

Quand enfin on vient la chercher, le parent est prié de rester en salle d’attente. Et là le temps passe si lentement…on se sent oublié, sans nouvelle de notre enfant.

Quand enfin, après des heures, un médecin s’adresse à nous, il nous apprend qu’il a pratiqué un lavage d’estomac, que votre enfant est hors de danger mais que néanmoins il faut la garder en observation. 

Pas le droit de la voir, pas le droit de lui parler, on vous invite fermement à rentrer chez vous.
Où est l’humanité dans ces lieux ???

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