STOP A LA LOI DU SILENCE

jeudi 14 décembre 2017

Traumatisme d’une fillette de 4 ans victime d’attouchements et de viol


FAITS DIVERS : Un homme âgé de 21 ans a été condamné lundi 11 décembre 2017 à 5 ans de prison avec sursis par la cour d’assises de l’Aude pour avoir, en 2014, agressé sexuellement et violé une fillette de 4 ans dont il avait la garde. 
Les faits s’étaient déroulés à Narbonne-Plage (Aude).

Je suis révoltée par ce verdict. Les jurés ont-ils pris en compte le traumatisme de la victime ?
Comment cette enfant va-t-elle pouvoir se construire après avoir subi à 4 ans des événements qui la hanteront toute sa vie durant ?
Et ce pervers, avec un verdict aussi clément, pourquoi ne recommencerait-il pas ? Il a 21 ans, la pleine force de l’âge…
J’ai honte pour ma France, j’ai honte de la justice Française…



L’étude menée par l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, présidée par la Docteure Muriel Salmona, est d’une importance majeure et l’UNICEF France y a apporté sans hésitation son soutien tant elle rejoint les combats de notre organisation.

Les chiffres révélés par l’étude frappent autant qu’ils donnent la nausée : plus de 80% des femmes interrogées disent avoir subi les premières violences avant 18 ans, 1 sur 2 avant 11 ans, 1 sur cinq avant 6 ans. Avant 6 ans!

L’étude montre également avec la force et la précision statistiques l’impact de ces violences sur la santé, sur le développement psychique et l’intégration sociale des personnes victimes.

Souffrances psychiques et santé fragile, suicides et dépressions, interruption de la scolarité et des études, difficultés dans la recherche d’emploi...
Les conséquences individuelles et sur la société tout entière sont immenses.

Enfin, l’enquête fait un état des lieux alarmant du manque de protection et de prise en charge des victimes ainsi que de la faiblesse et l’inadaptation de la réponse judiciaire face à ces violences qui vont jusqu’à renforcer le sentiment de culpabilité des victimes.

Des victimes invisibles, non entendues, non protégées, non prises en charge, des prédateurs rarement punis, le rapport dessine les contours d’un abandon collectif et d’un schéma de violences qui se reproduit à l’infini.

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