STOP A LA LOI DU SILENCE

dimanche 20 août 2017

Un Fléau moderne: LA MALADIE ALCOOLIQUE




Par l’alcool au volant, véritable fléau de l’actualité quotidienne de la sécurité routière, chacun peut devenir un meurtrier en puissance. Ce meurtrier sera poursuivi, jugé, incarcéré…mais surtout dans sa tête, il ne se pardonnera jamais son acte.

Il faut ces messages de la sécurité routière pour dire désormais STOP à l’alcool eu volant.

Mais il faut également voir le problème de l’alcool dans sa globalité : vous savez « le pochtron » qui chemine en titubant. Difficile de ce dire, cet homme est malade…
La maladie alcoolique reste dans l’opinion publique une maladie honteuse qui inspire de la répulsion.

Nous sommes face à des faits ; un individu titube, il a une haleine à faire fuir, il n’a plus de réactions cohérentes. Parfois on se moque de lui, souvent on le méprise, pire on l’ignore.

Ceci est arrivé dans un service d’urgence. Un homme arrive, il se plaint d’un mal violent à la tête. Comme tout patient, il aura une prise de sang. La prise de sang montre qu’il est fortement alcoolisé.
Les urgentistes décident de le laisser cuver dans un coin.
Ils estiment que d’autres cas plus urgents sont à gérer.
Malheureusement, cet homme était véritablement une urgence clinique. On le retrouvera mort d’une rupture d’anévrisme.

Attention, la maladie alcoolique est une véritable maladie, qui se soigne. On ne peut cataloguer un patient simplement parce qu’il a bu.

De même on ne peut juger une personne parce qu’elle est alcoolique. On ne sait quel est son vécu, pourquoi il en est arrivé à cette dérive. Le mépris est la pire attitude à avoir.

Par contre, il ne faut pas rêver, on ne peut rien faire face à quelqu’un qui vous ment, qu’il boit en cachète. Pour travailler à la guérison de ce malade, seule sa décision de ne plus être dans le déni, d’affronter son alcoolisme en le reconnaissant et sa décision de vouloir guérir, le porteront vers les centres de soins existants et les associations de type « groupes de parole »

Il existe maintenant des addictologues, des infirmières, des psychologues, des associations. 

Le parcours est long et semé d’embûches et il faut une volonté de fer pour ne pas céder à l’envie. Surtout, surtout, il ne faut pas rester seul : un appel à la bonne personne, par exemple un référent d’un groupe de parole, habilité à faire de l’accompagnement individuel peut être essentiel en cas de pulsion néfaste.

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