STOP A LA LOI DU SILENCE

samedi 4 février 2017

POURQUOI TANT D’ARTICLES SUR LE HARCELEMENT AU TRAVAIL?


C’est l’histoire d’une amie embauchée depuis 1991 dans une société Arrageoise. 

Tout se passait bien. Elle avait en charge les Marchés publics, la facturation, les relances pour paiement, l’encaissement des chèques. Elle était reconnue pour sa compétence, pour sa sociabilité, pour sa rigueur au travail.

Malheureusement, la maladie lui est tombée dessus sans prévenir. Après des semaines de doute et de souffrance, le verdict est tombé : sclérose en plaque.

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune du système nerveux central. Cette maladie entraîne des lésions ainsi que des scléroses dans le cerveau et la moelle épinière. Ces réactions inflammatoires provoquent la destruction de la myéline, c’est-à-dire la gaine qui recouvre les nerfs, empêchant les nerfs de transmettre les impulsions au cerveau.

Malgré de nombreuses thérapies, la sclérose en plaques reste lourde de conséquences pour les personnes atteintes. C'est une maladie dont on ne guérit pas.

La progression de la maladie peut être accompagnée de symptômes tels que fatigue, troubles de la fonction urinaire ou du système moteur, ou encore la paralysie. Selon les symptômes, la maladie peut entraîner des handicaps de degrés plus ou moins graves, dont les conséquences se font ressentir dans la vie privée et professionnelle.

Mon amie est reconnue invalide de catégorie 2. Un salarié en invalidité 2ème catégorie peut continuer à travailler à temps réduit dans son entreprise.

Dés qu’elle a pu reprendre le travail, mon amie est revenue dans son entreprise en exerçant un travail à temps partiel (50%).

Là commença son calvaire, elle fut reléguée à des tâches subalternes… Puis au fil du temps, on ne lui donnait plus rien à faire. On l’ignorait dans son coin. Ses collègues avaient ordre de ne pas lui adresser la parole. Elle était victime de vexations, d’humiliations. Si elle avait le malheur d’arriver en retard au travail, elle se prenait une remontrance.

Elle sombra progressivement dans la dépression. Dans un appel téléphonique, elle me dit ; « si ça continue, ils vont me demander de cirer leurs pompes ». Se sentant au fond du gouffre, elle m’avouait  qu’une idée obsessionnelle traversait son esprit : en finir pour ne plus avoir à vivre tout cela.

Je lui demandais de voir au plus vite son médecin. Elle est aujourd’hui en arrêt maladie. Elle est une attente d’une prise en charge thérapeutique dans un établissement psychiatrique.

Pendant une semaine, je n’ai pas eu de nouvelles d’elle, elle avait coupé son téléphone, elle vivait recluse chez elle sans vouloir voir personne. Elle se réfugiait dans le sommeil sans avoir la force de se lever, de se laver, de faire un peu de ménage. Elle ne mangeait plus, elle se laissait mourir.

A force d’insistance, j’ai pu la contacter, essayer de la rassurer, lui disant que son séjour thérapeutique lui ferait le plus grand bien, que j’irai la voir, que je ne la laisserai pas tomber…

Demain sera une autre histoire, il lui faudra voir revenir la force de se battre pour lutter contre le harcèlement dont elle est victime. Bien que ses ressources soient faibles, elle n’aura pas droit à l’aide juridique. Elle ne pourra partir au combat seule !!! 

Avez-vous des idées ? Qui pourra l’aider dans ce combat face à la maltraitance 
au travail ?

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