STOP A LA LOI DU SILENCE

samedi 28 janvier 2017

L’« ami » HAMED





Tu me disais de lui, c’est mon ami, c’est comme un frère
Tu voulais que je le rencontre mais Hamed n’y tenait pas
Tu m’as donc imposé à lui, j’ai pu apprécier son vocabulaire
Sans me traiter de garce, j’étais source de tous les tracas

Et puis il s’est habitué à ma présence, au début de mauvaise grâce
Puis Noël 2002, avec Claudette, tous attablés, cette vision le fit changer
Il arrivait à l’improviste, il y avait toujours pour lui et les siens une place
Très moralisateur ; il interpellait Céline qui faisait semblant d’écouter

Puis nous sommes partis de cette grande maison pour une location
A Souchez, nous sommes arrivés, il vint une fois sans prévenir
Et nous n’étions pas là, nous étions chez  Maman sur son invitation
Vexé d’attendre pour rien car son appel ne nous fit pas revenir

Nous n’eûmes plus jamais de ses nouvelles mais n’en firent pas un plat
Après tout, une amitié comme la sienne, intéressée, ça vient, ça va
A ses yeux nous n’avions plus aucun pouvoir pour servir ses intérêts
Plus de cirage de bottes ! Alors, adieu, bon vent, l’affaire était classée

Au funérarium, dans ton cercueil tu reposais
Il t’a salué puis dans la pièce d’à coté il s’est assis près de moi
Roselyne sa femme, comme d’habitude se taisait
Hamed, lui, s’imposait. Il commença grandiloquent, à parler de toi

Annabelle, face à ton corps sans vie entendait écœurée
Et moi anéantie, je le laissais parler, totalement bouleversée
J’aurai dû me lever, lui dire de partir, qu’il ne revienne jamais
Ma nullité face à ce salopard, je sais, a atteint les sommets.

Ce pamphlet est écrit à l’intention de Mohamed Oumezzaouche.

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