STOP A LA LOI DU SILENCE

lundi 19 décembre 2016

Maltraitance psychologique subie par ma fille

Céline, ma fille, était le souffre douleur de son père, j’ai toujours pu faire en sorte qu’il ne la frappe pas, mais c’était par les mots qu’il l’atteignait depuis toute petite. Il se mettait en colère contre elle pour un oui, pour un non. Il la rabaissait sans cesse; la traitant de fainéante, de sale gosse, de nulle…

Céline aimait son père et n’avait de cesse d’attirer son attention, malheureusement c’était toujours maladroit. Tout se transformait automatiquement en bêtises qui avaient pour effet de déclencher de grosses colères chez Gérard et j’étais toujours obligée de m’interposer pour protéger ma fille.

Cela donnait le temps à Céline de s’enfuir ou dans sa cachette de la salle de bain ou chez mamie.

Quels épisodes malheureux puis-je vous conter ? Il y en eut tant.

Céline avait deux mains gauches, c’était une miss catastrophe. L’un de ses premiers méfaits bien involontaire fut de faire tomber l’appareil photo que nous avions acheté à la naissance de Laurent. La violence de la réaction de Gérard fut disproportionnée et je n’eus d’autre solution que de m’enfuir avec mon enfant pour la protéger.

Il y eut aussi une autre maladresse. Laurent avait une télé dans sa chambre qui reposait sur une table bancale. En jouant, il arriva ce qui malheureusement devait arriver, la table s’effondra avec la télé dessus. Je ne me souviens plus si la télé s’est retrouvée cassée à l’issue de cet accident. Ce dont je me souviens c’est de cette colère une nouvelle fois incontrôlable de Gérard envers sa fille. Je la protégeais encore.

Etais-je trop laxiste, je ne crois pas. Car lorsqu’elle faisait des bêtises je la grondais et lui faisais comprendre qu’elle avait fait mal. Mais à mon sens, une correction physique ne solutionnerait pas ses maladresses. Il fallait qu’elle prenne conscience par les mots de la nuance entre le bien et le mal. Je la faisais réfléchir et lui imposais des punitions compréhensibles pour son âge.

Il y eut cet accident à vélo dont elle fut victime. Elle revenait de chez pépère et mémère, il y avait une intersection et elle ne contrôla pas sa droite. Un véhicule l’accrocha. Si cet homme avait roulé vite, elle aurait pu mourir. Ouf, elle s’en sortait avec des égratignures sur tout le coté droit. Son corps était tombé sur le bitume et avait ripé sur quelques mètres. Le brave conducteur, qui avait eu si peur, ramena Céline à la maison avec son vélo.

Après nos remerciements à cet homme qui avait assuré son retour à la maison, dès que la porte fut refermée, Gérard, en colère, commença à hurler sur sa fille pourtant déjà terrorisée par l’accident en la traitant d’incapable, d’abrutie…

Je m’interposais, comme je le faisais à chaque fois et j’emmenais Céline dans sa chambre pour la cajoler et  pour la soigner. L’autre continuait à beugler. Céline tremblait de tout son corps. Elle était en pleurs. Je l’ai prise dans mes bras et je l’ai bercée longuement en lui caressant les cheveux pour qu’elle se calme. Seulement après, j’ai pu nettoyer ses blessures…


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