STOP A LA LOI DU SILENCE

mardi 13 décembre 2016

Borderlines, je vous aime


« QUICONQUE a côtoyé le moindrement une personne souffrant d’un trouble de la personnalité borderline (TPB) peut facilement comprendre à quel point la vie de ces personnes est un « enfer », et à quel point ces personnes font vivre un « enfer » à leur entourage (conjoints, parents, amis). »

« Plus un individu est fragile et vulnérable et vit des expériences psychosociales traumatisantes et néfastes, plus ses traits de personnalité risquent de devenir excessifs et rigides, développant ce qu’on appelle un trouble de la personnalité pouvant nuire à ses relations interpersonnelles et à sa capacité d’adaptation aux situations de la vie »

« L’objectif poursuivi sera toujours de permettre à l’individu d’utiliser de la façon la plus optimale possible les éléments positifs de sa personnalité, quelle qu’elle soit. Ainsi, avoir une personnalité borderline n’est pas une pathologie en soi. 

Au contraire, au degré optimal de fonctionnement, la personnalité borderline peut manifester les caractéristiques suivantes : sensibilité, intuition, perspicacité, introspection, honnêteté, authenticité, passion, créativité, sens artistique, conscience sociale, sens de la justice, humour, énergie, compassion, spontanéité, curiosité, ouverture d’esprit, joie de vivre. 

Il est donc important de reconnaître ce potentiel et de le transmettre autant à la personne elle-même qu’à son entourage.»

J’aime cette façon positive de fixer nos objectifs pour venir en aide à une personne Borderline : reconnaître ses talents, son altruisme, voir renaître son humour, sa gaité naturelle… la délivrer de son carcan dans lequel la société l’enferme…


Il est bon de savoir que de véritables génies de notre ère souffraient dans le plus grand secret de troubles du comportement qui ne les ont pas empêché de briller et d’être reconnus pour leur art ou leur savoir.


Comment soigner les troubles du comportement ?

En 2009, Philippe Borrel nous avait offert en prime time un reportage d’une rare qualité ayant pour sujet « un monde sans fous ? ».

Un monde sans fous interroge des thérapeutes, des malades, des familles, des associations pour dresser un panorama global des structures de prise en charge des personnes présentant des troubles mentaux, de l'hôpital psychiatrique aux équipes mobiles de rue, des centres médico-psychologiques en milieu ouvert au milieu carcéral.

Un tiers des sans-domiciles fixes souffrent aujourd'hui de pathologies mentales, alors que la fermeture des lits à l'hôpital et la désaffection qui touche la profession depuis les années 1970 n'ont pas été compensées par la création de lieux de soin alternatifs.

La responsabilité de la prise en charge repose trop souvent sur les épaules des familles et associations, qui peinent à assurer un encadrement adéquat.

 Dans le secteur privé, nous en sommes au balbutiement de ces prises en charges qui font une part prépondérante aux posologies de psychotropes mais ne s’attardent pas suffisamment sur les thérapies comportementales préconisées outre atlantique.

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